17 mai 2024

On ne peut pas dire que ces problèmes de relativité étouffe beaucoup Star Trek, Star Wars et consort. Interstellar a rattrapé le coup, mais bon, la relativité générale était au centre du film, faut dire.

C'est un peu normal que l'on évite ces histoires de vieillissement différentiel, sinon les scénarios seraient vraiment pénibles.

Star Wars

Dans Star Wars, c'est simple : les vaisseaux bourrent au-dessus de la vitesse-lumière, et la durée de transport est quasi-instantanée, ce qui règle le problème, circulez, ya rien à voir.

vitesse-lumière

Du coup, aucun problème de vieillissement entre Luke et Leia. Et un temps universel, forcément, tout est synchrone pour que le spectateur ne soit pas paumé.

Star Trek

Star Trek se veut un poil plus réaliste. Mais bon, pour que les scénarios soient à peu près compréhensibles, il reste quand même l'idée d'un temps universel (la fameuse stardate), ce qui permet d'avoir une vraie Histoire avec un grand H, vu que les problèmes de simultanéité disparaissent.

stardate

Et les communications sont quasiment instantanées grâce au sub-espace, une belle invention qui résout pas mal d'ennuis -quand les relais subspatiaux ne tombent pas en rade ou qu'ils ne sont pas trop éloignés.

Et pour les voyages ?

Ah ben là c'est facile. Le vaisseau crée une bulle de distorsion, qui comprime l'espace devant lui et l'étire juste derrière. Du coup, il peut avancer gentiment à une vitesse de sénateur dans sa bulle, non relativiste. Vu que c'est l'espace qui se plie sur son ordre, c'est commode.

warp drive

La Fédération a d'ailleurs interdit aux vaisseaux d'aller à des vitesses relativistes justement pour éviter tous ces ennuis.

Ceci dit, ça ne les empêche pas de temps en temps de virer à toute vitesse près d'une masse gravitationnelle importante pour remonter le temps -on passera sur cette impossibilité-, ou aller vers le futur.

Flash

Chez les X-men, Flash possède quand même un superpouvoir d'enfer. Il semble capable de ralentir le temps, ce qui lui permet de modifier la trajectoire d'objets physiques, comme une balle de révolver, tout en se la jouant cool.

Flash déviant une balle, sauvant ses copains X-men.

On passera sur les impossibilités physiques pour s'intéresser aux aspects spatio-temporels, histoire de s'amuser un peu.

  • Flash avance toujours dans le temps, il ne peut pas reculer. C'est déjà ça.
  • Le temps semble passer au ralenti pour lui-même : il dilate le temps, une seconde réelle (à défaut d'utiliser "dans le référentiel de la Terre") dure bien plus longtemps pour Flash, c'est carrément un facteur 100 sans problème. Ben voilà, on a le gamma.
  • Un autre moyen est d'estimer la vitesse de la balle, allez on parle de 500 m/s. Il va bien plus vite qu'une balle, puisqu'il est capable de les dévier, allez un facteur 1000, ce qui nous fait une vitesse réelle en centaines de km/s. Cela nous fait un β ridicule, non significatif par rapport à la vitesse de la lumière.
  • Résultat : rien n'est vraiment cohérent. Mais on s'en doutait.

Mais c'est pire. La Terre est fixe, c'est elle qui vieillit le plus vite dans son référentiel. Avec un gamma de 100, Flash vieillit 100 fois moins vite, il peut donc faire 100 fois moins de choses... Eh ben voilà, c'est la prise de tête. 🤕


Conclusion : ce n'est pas le temps qui se dilate "à la manière de la relativité restreinte". D'ailleurs, il est capable d'observer une scène quasiment sans bouger, donc sans effets de relativité, ce qui veut dire qu'il peut choisir le rapport d'écoulement temporel entre la Terre et lui-même, c'est très fort.

Flash wouah!
Oui, c'est moi. Un deepfake, bien sûr.

Cette page était juste pour le plaisir de revenir à la réalité.