Deepfakes et identité

Dans le temps, on voyait à la télévision oui, le petit écran, quand on n'avait pas Internet, rappelez-vous les vieux des imitateurs qui étaient maquillés pour faire du spectacle, et faire dire des âneries à des célébrités.

On a voulu voir si ces maquillages étaient ressemblants du point de vue du logiciel de reconnaissance faciale.

Se maquiller pour tromper quelqu'un peut éventuellement donner le change. Mais de prime abord, un logiciel de reconnaissance faciale, surtout s'il est basé sur les caractéristiques morphologiques du genre "distance entre les pupilles", devrait être difficile à dégommer.

À gauche, le bellâtre bad guy.
À droite, le visage cible.
Au milieu, le bad guy maquillé.
Bel effort, non ? Et c'est même pas mal du tout !
Et alors, t'annonce pas les scores ?
Ben non. C'est trop mauvais, le logiciel refuse de donner un score...
Ça ne matche pas du tout.

J'ai mentionné le maquillage pour éviter qu'on me pose la question...

Si fabriquer un masque semble difficile et du travail de professionnel, trafiquer une image pour remplacer un visage, ne serait-ce qu'avec PhotoShop, semble plus accessible : c'est l'objet des deepfakes.

Source : Detection of Makeup Presentation Attacks based on Deep Face Representations / Christian Rathgeb, Pawel Drozdowski, Christoph Busch

En fait j'exagère un peu : mes essais n'ont rien donné sur les images ci-dessus. Mais il est possible de réaliser une attaque avec du maquillage (make-up), et ce encore plus facilement si la cible utilise déjà "lourdement" du maquillage.

Il est relativement peu utile de détecter du maquillage puisqu'il est socialement acceptable. La reconnaissance faciale ne pourra pas vous rejeter parce que vous êtes maquillé...

Il est probable que les efforts de maquillage ne valent pas vraiment le coup pour réaliser une attaque, pour un résultat incertain. Éventuellement un professionnel, avec le soft de reconnaissance faciale activé en permanence (affichage du score) afin de bien adapter le maquillage. Encore faut-il avoir accès au soft "débridé"...