Les ordinateurs quantiques
qubit : reboot
On vient de voir, avec le coup du polariseur, qu'il s'est passé une modification de la fonction d'onde : la fonction d'onde a été modifiée lors de l'interaction du photon avec les molécules du polariseur. Au final, un seul et unique état a survécu après le passage du cube de polarisation.
Ceci dit, on n'a pas encore réalisé de mesure = l'information n'est pas arrivée au niveau de notre cerveau —allez, au niveau de l'appareil de mesure, macroscopique, ce sera déjà bien.

Eh bien, quand notre photon arrive au niveau de notre détecteur, constitué du cube de polarisation et de ses deux détecteurs, une interaction avec de la matière -d'autres particules- se produit, une interaction dramatique, pas comme avec le polariseur où il se passe uniquement une modification de la fonction d'onde, cette fois on observe une décohérence à défaut d'une meilleure description.
On dit que la fonction d'onde s'effondre ou encore on observe une réduction de la fonction d'onde tout ça c'est pareil et seul un unique état survit (mathématiquement), ici |→〉 ou |↑〉 et une seule valeur propre reste.
On peut réellement se demander pourquoi on observe une destruction dans le détecteur, alors que dans le polariseur, c'est nettement moins dramatique. Mais là, vous ne trouverez personne pour vous l'expliquer : c'est ce qu'on observe, et c'est tout.
Cette histoire est évidemment super importante pour l'intrication si vous avez suivi le cours de mecaQ.
Et quand on fera des ordinateurs quantiques, et que la solution du problème qu'on cherche sera une des valeurs propres parmi tant d'autres, il faudra bien un moyen d'extraire la bonne mais j'anticipe un poil
La mesure ne fournit aucune information sur l'angle α,
donc on récupère finalement très peu d'information sur la fonction d'onde.
Mais si on est
capable d'en produire beaucoup
Et donc c'est qu'on les connait déjà complètement puisqu'on peut les dupliquer,
théorème de non-clonage oblige.
C'est juste pour être sarcastique.
alors on pourra faire des statistiques, et finalement connaitre α.
Ce sera important pour la lecture des résultats d'un ordinateur quantique.
C'est le moment de parler du chat.
On peut appliquer n'importe quoi aux vecteurs, un chat par exemple, et faire le produit tensoriel d'un chat et d'une particule —rien ne l'interdit du point de vue mathématique, on va voir ça plus loin.
C'est là que Schrödinger a sorti le coup du chat, pour montrer que les mathématiques, c'est bien, mais si on les applique à n'importe quoi, et bien on obtient des idioties, ça n'allait pas plus loin et montrait qu'il existe forcément une limite quelque part, mais où ?
Quand on a beaucoup d'autres particules tout autour de notre particule cible c'est assez fréquent dans notre monde, on observe que ce n'est pas stable très longtemps : on peut alors blâmer la décohérence quand on ne sait pas trop ce qui se passe...
On a des problèmes fous avec ça pour faire un ordinateur quantique, on n'est pas fichu de faire une mémoire quantique digne de ce nom actuellement.
Tout s'effondre, mon brave monsieur !